La politique énergétique allemande, axée depuis deux décennies sur un investissement massif dans les renouvelables en vue de se désengager du nucléaire, fait l’objet de critiques récurrentes en France. Principal grief : en visant en priorité l’élimination du nucléaire, l’Allemagne a offert un sursis aux centrales à charbon, polluantes et émettrices de CO2 ; la filière est en décroissance, mais aurait pu décroître beaucoup plus vite.
Début juillet 2024, sur le réseau social X (anciennement Twitter), plusieurs comptes (ici ou là) ont laissé croire que l’Allemagne, après avoir annoncé qu’une loi interdirait les centrales à charbon à l’horizon 2038, aurait rétropédalé. Pourtant, la loi en question n’a non seulement pas été abandonnée… mais elle a même été adoptée par le Parlement allemand à l’été 2020.
Les Verts visaient plutôt 2030
L’allégation erronée semble trouver son origine dans la lecture trop hâtive, par plusieurs internautes, d’un tweet en anglais posté par le compte journalistique Clean Energy Wire, dont la première ligne peut se tradu