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Interview

Aurélie Charon au Festival d’Avignon : «Il y aura toujours la grande inconnue de ce qui sera dit au plateau»

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A travers trois spectacles au théâtre Benoît-XII, la productrice de France Culture donne la parole à des jeunes vivant dans des zones de conflits, et prévient : «Il faut se méfier de la revanche des enfants.»
Dans «Radio Live», Aurélie Charon réunit des jeunes du monde entier. (Matthieu Camille Colin)
publié le 15 juillet 2025 à 10h17

C’est un format qui s’est imposé à nos rétines, nos oreilles. Des rendez-vous sur scène que suscite Aurélie Charon avec la jeunesse du monde entier en Syrie, à Gaza, en Bosnie, en Ukraine, au Liban, au Rwanda, en France et Palestine et qu’elle nomme «Radio Live». Des questions intimes et sans gravité apparente qui provoquent des réponses profondes et inversement. Des prises de paroles sur le fil, jamais identiques d’une soirée à l’autre, même s’il s’agit bien de représentations, et qu’elles se donnent plusieurs jours d’affilée. Quelle chance ! A Avignon, pour la première fois, on peut assister à une intégrale des différents chapitres : Vivantes, Nos vies à venir, et Réuni·es. A l’orée de Vivantes, il y a ce message : «Les enfants sont des êtres difficiles, exigeants. C’est rare qu’ils laissent passer. […] Les enfants sont rancuniers. […] Ils voudront avoir mieux, changer, faire différent. Il faut se méfier de la revanche des enfants.» Entretien.

«Il faut se méfier de la revanche des enfants.» Cela sonne comme un avertissement. Vous auriez pu mettre ce texte au début de chacun de vos trois spectacles ?

Oui, car tous débutent par un enfant qui à un moment donné s’est dit : «Ce n’est pas normal.»

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