Lorde Virgin (Universal)
A l’occasion du retour en grâce de Kate Bush il y a trois ans, on a vu refleurir l’étiquette un peu désuète de pop progressive – forgée par la critique britannique pour flécher tout ce que la pop pré-new wave a pu compter d’ambitions de faire sortir la chanson de ses gonds avec des stratagèmes empruntés au classique, au théâtre ou à la musique électronique. La Néo-Zélandaise Ella Yelich-O’Connor, alias Lorde, a souvent été comparée à ladite Kate Bush pour son grain de voix et quelques inflexions dans son usage laissant entendre qu’elle avait pu passer une part certaine de ses années de formation à écouter en boucle l’autrice de Running Up That Hill. Or depuis Melodrama, remarquable extension du domaine de la pop mainstream, on se dit que c’est un genre antithétique à la pop prog qu’il faudrait élaborer pour qualifier le mouvement suggéré par ses chansons : une pop régressive, pas dans le sens où elle donnerait envie de retourner en enfance mais qui se replierait toujours plus vigoureusement sur elle-même.
Après le très fake Solar Pow