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Le Sambatra à Madagascar : coutume et transition collective

Les Rencontres d'Arles 2025dossier
Le photographe iAko Randrianarivelo a assisté en 2021 à une circoncision collective dans l’est de l’île malgache, un rite de passage pour les jeunes garçons. Son travail est exposé à Arles dans le cadre de l’exposition «From Antananarivo to Arles».
Mananjary, Madagascar, octobre 2021. La mère d'un enfant à circoncire s'apprête à se purifier au confluent pendant la procession du Sambatra. Tout le monde se purifie également avant de revenir dans le village. (iAko Randrianarivelo)
publié le 4 août 2023 à 9h55

A Arles, l’exposition «From Antananarivo to Arles» (1) met jusqu’au 19 août en valeur le travail de six photographes malgaches qui documentent leur pays de l’intérieur… «Ces photographes disposent de peu de moyens pour se faire connaître et mieux vivre de leur travail : presse locale peu dynamique et peu diffusée, quasi-absence de lieux d’exposition en dehors de la capitale, décrivent les commissaires de l’exposition. Le relatif isolement du pays sur la scène internationale, ses difficultés économiques récurrentes, sont des éléments qui contribuent également à cette méconnaissance de la création photographique malgache. Dans ce contexte, les talents émergents tardent à se faire connaître et à s’épanouir.» Du lundi 31 juillet au samedi 5 août, Libé présente le travail de ces six photographes. Ce vendredi, celui de iAko Randrianarivelo consacré au Sambatra, fêté tous les sept ans à Mananjary, sur la côte est de Madagascar. Cette coutume consistant à faire une circoncision collective est pratiquée par l’une des 18 ethnies de la grande île. La dernière édition était organisée en 2021.

C’est un rite de passage marquant la transition des jeunes garçons de la communauté vers le statut d’homme. La durée des festivités varie selon les prédictions des devins et peut s’étaler de plusieurs jours à quelques mois. Les rituels qui définissent ces festivités sont multiples et certains restent mystérieux et secrets.

iAko Randrianarivelo, né en 1986, est un photojournaliste qui vit et travaille à Madagascar. Il commence sa carrière en tant que graphiste, mais sa passion pour les voyages et les découvertes le mène à la photographie. Depuis 2018, il travaille en tant que consultant photographe auprès des ONG et de la presse internationale. En 2020, il fonde le collectif de photojournalistes Mira Photo avec trois autres photographes, dans le but de valoriser la photographie malgache à travers la photographie documentaire.

Après avoir sillonné tout le pays pour des reportages, surtout dans les régions du sud de Madagascar, son regard sur la réalité du terrain a été bouleversé. Il s’intéresse de plus en plus à la résilience des populations locales qui vivent dans les zones reculées.

(1) «From Antananarivo to Arles» à la galerie Aux docks d’Arles. Commissaires : Marie Lelièvre et Rijasolo. Exposition réalisée avec l’aide du Fonds Yavarhoussen, qui soutient la création contemporaine malgache.

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