Pour la fonction publique, mercredi 16 juillet, le réveil a pris des airs de gueule de bois estivale. Pour tous leurs représentants qui ont assisté à la présentation des orientations budgétaires de François Bayrou, au lendemain de ce «moment de vérité», le flou l’a emporté et les inquiétudes se sont multipliées. Les mesures annoncées s’étalent sur plusieurs temporalités. D’abord, 3 000 postes seront supprimés (les emplois d’élèves professeurs créés dans le cadre de la réforme de la formation des enseignants sont exemptés) sur le projet de loi de finances pour 2026. A partir de 2027, un poste de fonctionnaire sur trois ne sera pas remplacé en cas de départ à la retraite. Enfin, entre 1 000 et 1 500 emplois seront supprimés parmi les opérateurs et agences de l’Etat l’an prochain.
«L’austérité à la sauce béarnaise est encore plus indigeste que celle de ses prédécesseurs», a réagi dans un communiqué la Fédération générale des fonctionnaires Force ouvrière, en référence à la politique menée par Nicolas Sarkozy. Entre 2007 et 2012, il avait instauré le non-remplacement d’un départ à la retraite sur deux dans le cadre de