Ce ne sont que les prémices de négociations qui s’annoncent marathoniennes. Mais pour l’instant, les propositions de la Commission européenne pour la prochaine politique agricole commune (PAC) ne satisfont personne. En parallèle de la présentation de son budget pluriannuel pour la période 2028-2034, Bruxelles a présenté mercredi 16 juillet une nouvelle architecture de la PAC. Libé fait le point.
De quoi parle-t-on ?
Créée en 1962, la PAC est le premier budget européen. En 2023, plus de 58 milliards d’euros lui ont été alloués. Avec 9,4 milliards, la France, qui a la plus grande surface agricole, en est le premier pays bénéficiaire.
Historiquement, la PAC repose sur deux piliers. Le premier, qui représente les trois quarts du budget, finance les aides directes, par exemple les aides au revenu payées à l’hectare, les subventions pour les jeunes agriculteurs ou, depuis 2023, les «écorégimes» accordés en fonction d’exigences environnementales revues à la baisse ces deux dernières années. Le second pilier, cofinancé par les Etats et les régions, concerne le développement rural. Il finance par exemple les mesures agricoles environnementales et climatiques accordées aux agriculteurs qui s’engagent à réduire l’utilisation des pesticides ou planter des haies.
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Qu’est-ce qui change ?
Mercredi, dans le cadre de la présentation de son budget pluriannuel, la Commission européenne a proposé de fusionner le budget de la PAC avec celui de la cohésion, qui vise à réduire les inégalités régionales entre les Etats membres. Deux poste