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Reportage

En Gironde, dans un centre de soins pour animaux sauvages : «C’est déprimant d’en voir arriver autant à cause des chaleurs»

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A Audenge, sur le bassin d’Arcachon, le centre de soins de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) est débordé par les arrivées d’animaux en détresse en raison de la canicule. Face à une situation appelée à se multiplier à cause du dérèglement climatique, l’association craint de ne pas pouvoir tous les secourir.
Toutes les deux heures, les martinets doivent être gavés de grillons et de larves de teigne par des soigneurs du centre d'Audenge (Gironde). (Amandine Sanial/Libération)
par Eva Fonteneau, correspondante à Bordeaux et photo Amandine Sanial
publié le 1er juillet 2025 à 18h19

Marc est ce qu’on pourrait appeler un super bénévole. Lundi après-midi, au dernier jour de juin, il est arrivé au centre de soins de la Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) Aquitaine, à Audenge (Gironde), le coffre rempli de cartons. Une quinzaine au total, de la taille d’une boîte à chaussures à celle d’un carton de déménagement.

Comme presque chaque semaine, ce retraité «amoureux des animaux» a fait le tour de plusieurs cliniques vétérinaires girondines en incapacité de prendre en charge les animaux sauvages. A l’intérieur des boîtes de fortune, soigneusement percées pour laisser passer l’air : une buse, des martinets, des canetons... La plupart ont été trouvés par des particuliers, désorientés, affaiblis ou blessés.

«Jusqu’à 96 arrivées en 24 heures»

Dans l’entrée, l’équipe d’accueil est sur le qui-vive. Elle soulève les couvercles un à un pour s’assurer que tout le monde a bien supporté le voyage. Les prochaines heures seront consacrées aux diagnostics et aux soins, quand il est possible de les sauver. La fin de journée s’annonce intense.

«Le lundi et le mardi, on en a toujours plus, car les gens pensent parfois qu’on est fermés le week-end. Lors des tempêtes ou des canicules, c’est pire. En juin, on a recensé jusqu’à 96 arrivées en 24 heures, contre 30 à 40 en moyenne», déroule Cassandra L’Hôte, responsable du centre. Les

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