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Prévention

Incendies : les Bouches-du-Rhône ferment les massifs forestiers en raison d’un risque «très sévère» de départs de feux

Avec une végétation très sèche et inflammable, ainsi que la reprise attendue du vent ce jeudi 10 juillet, le département de Marseille tente de minimiser les risques.
Le quartier de l'Estaque à Marseille, mercredi 9 juillet 2025. (Viken Kantarci/AFP)
publié le 10 juillet 2025 à 10h59

Anticiper pour tenter de minimiser les dégâts. Deux jours après un feu qui a parcouru plus de 700 hectares pour arriver jusqu’aux quartiers du nord de Marseille, tous les massifs forestiers des Bouches-du-Rhône sont fermés ce jeudi 10 juillet, face à un risque «très sévère» d’incendie. Les 25 massifs du département, dont le très touristique parc national des calanques ou les Alpilles sont concernés, précise le préfet de la région Provence-Alpes-Côte d’Azur, sachant que le vent devrait se lever à nouveau dans l’après-midi.

Les Bouches-du-Rhône, le Vaucluse, le Gard, l’Hérault et les Pyrénées-Orientales sont placés ce jeudi en «alerte élevée» par Météo-France pour des risques de feux de forêts. Cela signifie que «les conditions météorologiques aggravent significativement le risque de départ et de propagation de feux de forêt et de végétation comparativement aux normales estivales», précise l’agence météorologique. Une large bande sud, allant des Alpes-Maritimes au Morbihan, est placée en vigilance jaune dans cette «météo des forêts».

Du côté de l’incendie de mardi, 120 pompiers restaient mobilisés sur le secteur des Pennes-Mirabeau, commune limitrophe de Marseille au nord, d’où est parti le sinistre. Ils «ont travaillé toute la nuit pour éteindre complètement les braises qui subsistent», précisent les secours. Jeudi, il s’agira de continuer à noyer et à surveiller d’éventuelles réactivations du feu face aux températures qui ne devraient pas dépasser les 30 °C.

Sur Marseille, 58 marins-pompiers et 17 engins aériens étaient quant à eux toujours déployés pour «être prêts à intervenir sur tout signal faible de reprise». «Le risque faiblit même si le feu n’est pas encore considéré comme éteint», insistent les marins-pompiers.

Des feux «fixés»

Après avoir parcouru 750 hectares et touché le nord de Marseille, détruisant ou endommageant de nombreuses maisons, le violent incendie parti mardi d’un feu accidentel de véhicule est «fixé» depuis mercredi selon la préfecture. Il aura donc fallu près de 30 heures aux plus de 1 000 pompiers mobilisés au plus fort de l’opération pour stopper la progression des flammes, attisée par la longue canicule des derniers jours et un mistral violent.

A Narbonne, le feu est aussi fixé depuis mercredi, alors que le feu a parcouru 2 100 hectares de forêt, selon la préfecture. Dans le Gard, la commune de Montdardier est désormais hors de danger, alors que les sapeurs-pompiers maîtrisent l’incendie.

Selon le bilan définitif, aucune victime n’a été déplorée et le bilan a été revu à la baisse, puisque 430 hectares ont été touchés, contre 500 initialement annoncés.

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