Perchée sur de gros rochers, Sandrine Giraud mime le bruit d’une perceuse. «On se demande comment ils vont faire pour planter doucement tous ces panneaux solaires», ironise-t-elle. Autour de l’agricultrice, lundi 30 juin, s’étend le plateau de Chandy (Alpes-Maritimes). Pins, chênes et sapins habillent ses vallées et des rivières translucides serpentent entre ses parois rocheuses. Des paysages «sauvages» que connaît par cœur la céréalière native de Valderoure, village de 500 habitants en contrebas. Ce jour de canicule, elle nous emmène dans son 4x4 sur les lieux d’une future centrale photovoltaïque qui l’inquiète profondément. La trentenaire freine au milieu d’un chemin terreux tracé pour les pompiers en cas d’incendie. On est en pleine forêt. «C’est ici que tout sera dévasté», se désole Sandrine Giraud.
Porté par Engie via sa filiale Engie Green, le parc de 23,2 hectares, d’une puissance de 15,8 mégawatts, doit être installé à quatre endroits au cœur des parcs naturels régionaux