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Analyse

L’Assemblée détricote le «zéro artificialisation nette», qui lutte contre la bétonisation des terres

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Lors de l’examen du projet de loi sur la simplification économique, sous les coups de boutoir de la droite et du RN, les députés ont approuvé mercredi 28 mai de nouvelles dérogations au principe de «ZAN». Mais la bataille pour ou contre ce dispositif n’est pas terminée.
A l'Assemblée nationale, en mars. (Denis Allard/Libération)
publié le 29 mai 2025 à 13h48

En plus d’avoir eu la peau des zones à faible émission (ZFE), le projet de loi simplification de la vie économique aura donc aussi détricoté le «ZAN», le «zéro artificialisation nette», outil clé pour lutter contre le grignotage de la nature. Issu de la loi climat et résilience de 2021, ce dispositif est destiné à lutter contre la bétonisation des zones rurales. Mais la droite et l’extrême droite, qui le jugent «technocratique» et «ruralicide», souhaitaient le torpiller à la faveur du débat sur l’allégement des démarches pour les entreprises.

Mercredi 28 mai, l‘Assemblée nationale leur a donné raison. D’une courte majorité de 105 voix contre 97, les députés ont adopté un article permettant notamment de «dépasser jusqu’à 30 la limite de surfaces naturelles aménageables, et ce «sans justification». Auparavant, droite, RN et une partie des macronistes avaient aussi fait passer de justesse (77 voix contre 75) un amendement excluant du décompte du ZAN le

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