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Annonces de Bayrou : les retraités peuvent absorber une petite déconvenue, par l’économiste Alexandra Roulet

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«L’année blanche» sera évidemment douloureuse pour certains, et la question d’épargner les minima sociaux se pose, mais les montants en jeu au niveau individuel restent modérés, rappelle notre chroniqueuse, .
Présentation du budget 2026 par François Bayrou, à Paris, le 15 juillet 2025. (Albert Facelly/Libération)
par Alexandra Roulet, économiste
publié le 16 juillet 2025 à 13h45

La prestation orale de François Bayrou était, certes, soporifique, mais la copie, sur le fond, assez sensée. Il est toujours facile de critiquer, mais il faut mesurer la difficulté de l’exercice. Beaucoup s’indignent sans formuler de contre-propositions crédibles qui arrivent aux bons ordres de grandeur.

D’abord, pourquoi cherchons-nous des économies ? La situation de nos finances publiques résulte de plusieurs phénomènes distincts. Les changements démographiques, et notamment le vieillissement de la population, induisent une hausse tendancielle des dépenses - de retraites, de santé, de dépendance - que les recettes afférentes ne parviennent plus à financer.

Ensuite, nous avons devant nous deux défis qui nécessitent une augmentation des dépenses : la transition écologique qui requiert beaucoup d’investissements, notamment pour accompagner les ménages dans leurs changements d’équipements (passage à la voiture électrique, travaux de rénovation des logements, etc.) ; et la situation géopolitique qui nous oblige à renforcer nos dépenses militaires.

Enfin, nous avons fait face ces dernières années à deux crises – le Covid-19 d’abord, puis

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