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Essai

Faut-il réécrire les classiques de la littérature jugés offensants ? La réponse simple d’une historienne à une question complexe

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«Wokisme», le grand méchant floudossier
Dans un bref essai, Laure Murat pointe les limites de la modernisation des œuvres du passé aux contenus racistes, antisémites ou sexistes et plaide pour une meilleure contextualisation des textes.
Agatha Christie (1890-1975), ici chez elle, en 1950. (Mirrorpix/Bridgeman Images)
publié le 14 juillet 2025 à 8h29

Les rapports entre art et morale s’invitent régulièrement dans le débat public, donnant lieu à des discussions passionnées sur le statut d’artiste ou d’œuvre à l’aune des nouveaux canons progressistes. Avec le cinéma, l’édition est particulièrement touchée par ces questionnements d’un nouveau genre. Ces dernières années, des «relecteurs de manuscrits» − sensitivity readers − ont fait leur apparition pour traquer les préjugés éthiques, sexuels ou autre, perçus comme offensants pour les minorités.

La pratique est plus sensible encore lorsqu’elle s’attaque à des œuvres du passé. Plusieurs classiques de la littérature britannique ont ainsi fait l’objet de réécritures, les aventures d’Hercule Poirot et de Miss Marple, à la demande des ayants droit de son autrice Agatha Christie, James Bond de

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