Depuis le 18 avril, le «contributo di accesso» à Venise est en vigueur les jours de fréquentation de pointe (55 jours, cette année) ; cette contribution, mise en place expérimentalement l’an dernier, est désormais établie (elle coûte 5 euros par personne et par jour, 10 euros si l’on s’y prend au dernier moment) et pèse sur les visiteurs à la journée, cette catégorie de touristes que les lieux touristiques n’aiment guère, car ils encombrent, salissent et dépensent peu. Il est vrai que Venise a à faire face à un nombre très élevé de ces visiteurs d’un jour, environ 10 millions par an, contre 13 millions de touristes qui dorment au moins une nuit.
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C’est la première fois, dans le monde (contemporain), qu’un péage pour piétons est organisé pour accéder à une ville de cette importance. Cette première s’appuie sur un dispositif d’une complexité particulière au point qu’il est permis de penser que même une administration française n’aurait probablement pas pu faire mieux. Ainsi, la liste des catégories exemptées du paiement de la contribution d’accès (mais ayant l’obligation de demander une exemption) n’énumère pas moins de 31 cas d’exemption, sachant qu’elle vient s’ajouter aux cinq catégories exemptées à la fois du paiement et de la demande d’exonération.
Pour faire payer cette taxe aux excursionnistes, il a été mis en place un complexe et coûteux dispositif de contrôle de l’ensemble de la population se trouvant à Venise puisque, les jours où cette mesure est en place, tous