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Etats-Unis

Inondations au Texas : Donald Trump sur place pour être auprès «des super familles»

Le président américain est arrivé pour une visite de quelques heures, ce vendredi 11 juillet, dans l’Etat du Sud américain, meurtri par une violente crue qui a causé la mort d’au moins 120 personnes.
Donald Trump dans le comté de Kerr, dans le centre du Texas, ce vendredi 11 juillet. (Kevin Lamarque/REUTERS)
publié le 11 juillet 2025 à 21h00

Il aura mis une semaine avant de daigner se déplacer. Donald Trump est arrivé ce vendredi 11 juillet au Texas, meurtri par des inondations ayant causé le 4 juillet la mort d’au moins 120 personnes. Le président américain et son épouse y effectuent une visite de quelques heures, dans cet Etat du Sud américain où les autorités comptent toujours plus de 170 disparus, alors que la réactivité des autorités locales et fédérales est pointée du doigt.

Le centre du Texas a été frappé le jour de la fête nationale aux Etats-Unis par des pluies diluviennes qui ont provoqué des crues subites, surprenant de nombreux habitants dans leur sommeil. Au total, au moins 120 morts liées aux inondations ont été recensées. Le comté de Kerr est le plus durement touché avec 96 morts, dont 36 enfants. C’est là que Donald Trump est arrivé ce jour, pour «être auprès de certaines des super familles» de victimes des inondations, a-t-il déclaré à la presse avant de s’envoler de Washington, qualifiant la catastrophe naturelle d’«horrible».

Un camp de vacances chrétien pour filles, situé dans la localité de Hunt, sur les rives du fleuve Guadalupe, a payé un lourd tribut : 27 enfants et moniteurs ont péri dans la catastrophe.

Obstacles bureaucratiques

La visite du président américain intervient alors que les questions se font plus pressantes sur la gestion de la crise par les autorités locales et sur l’impact des coupes budgétaires, voulues par l’administration Trump, sur les systèmes d’alerte et de secours. Interrogé peu après la catastrophe pour savoir s’il avait toujours l’intention de supprimer progressivement l’Agence fédérale de gestion des urgences (Fema), Donald Trump a répondu que ce n’était pas le moment d’en parler.

Le dirigeant républicain, qui avait précédemment déclaré qu’en cas de catastrophe, les secours devaient être gérés au niveau des Etats, a par ailleurs signé rapidement une déclaration de catastrophe afin de fournir au Texas des ressources fédérales. La réponse immédiate aux inondations de la part de Washington «a été rapide et efficace», a insisté jeudi sur X la ministre de la Sécurité intérieure, Kristi Noem. Mais la chaîne CNN affirme que les opérations de secours de la Fema ont été retardées par des obstacles bureaucratiques après une nouvelle règle adoptée par la ministre visant à réduire les dépenses.

Cette semaine, la Maison Blanche a déjà dû répondre aux critiques selon lesquelles les coupes budgétaires dans les services météorologiques nationaux avaient porté atteinte à la fiabilité des prévisions et des alertes. Sa porte-parole, Karoline Leavitt, a affirmé que les services météorologiques américains (NWS) avaient émis des «prévisions et alertes à la fois précises et en temps voulu».

Six heures de délai

Le shérif du comté de Kerr, Larry Leitha, a, quant à lui, dit avoir été alerté «autour de 4 ou 5 heures du matin» par des appels aux services de secours. Selon la chaîne texane KSAT, un pompier local a requis à 4 h 22 l’envoi d’alertes «code rouge», un message d’urgence sur les téléphones des habitants de Hunt, la localité la plus touchée, tandis que les eaux du fleuve Guadalupe, alimentées par des pluies diluviennes, montaient dangereusement.

Or d’après ce média local affilié à CNN et ABC, le bureau du shérif aurait demandé au pompier d’attendre, le temps d’obtenir l’autorisation d’un supérieur. Les alertes «code rouge» auraient été transmises au moins quatre-vingt-dix minutes plus tard, vers 6 heures du matin, et le message a mis jusqu’à six heures pour parvenir à certains résidents de Hunt, selon KSAT.

Interrogées à plusieurs reprises cette semaine à ce sujet, les autorités locales ont botté en touche. Plus de 2 000 sauveteurs, policiers et des équipes cynophiles, appuyés par des hélicoptères, fouillent la zone sans relâche depuis sept jours pour tenter de localiser les disparus, même si les chances de les retrouver vivants sont désormais infimes. La dernière personne vivante a été secourue le 4 juillet, le jour même de l’inondation, selon les autorités.

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