Bashar al-Belbeisi est né en septembre 2000 à Gaza. Il est un enfant de cette enclave trop longtemps coupée du monde ; de ceux que la seconde intifada a vu naître, et dont les premiers pas ont suivi les bombardements et les coupures d’électricité. Pourtant, Bashar a choisi de se construire autour de l’art. Il est devenu danseur pour rendre son quotidien plus supportable. Danser pour faire vivre sa culture, pour rester en vie. Jusqu’à ce que l’impossible réalité palestinienne le rattrape.
Le 30 juin, il s’installe à la terrasse du café d’Al-Baqa, à Gaza, en compagnie d’amis artistes, étudiants et journalistes. Un point de ralliement, une bulle d’air dans la guerre, qui lui fait oublier, le temps d’un café, l’horreur de son quotidien. Sans aucune sommation, ce lieu de paix se transforme en quelques secondes en scène de guerre. Un bombardement de l’armée israélienne détruit entièrement le café, faisant 42 morts et 72 blessés, selon l’hôpital Al-Shifa. Tsahal dit avoir visé un combattant du Hamas.
Bashar al-Belbeisi est touché à la jambe gauche. Il souffre depuis d’une fracture