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Guerre à Gaza : le Hamas se dit prêt à libérer 10 otages, Nétanyahou estime qu’un accord de trêve «se rapproche»

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Trois jours après le début de nouvelles discussions au Qatar, le mouvement islamiste a répondu favorablement à l’une des conditions du projet d’accord de cessez-le-feu. Le Premier ministre israélien, lui, est sous la pression de Trump à Washington.
Une manifestation pour exiger la libération immédiate de tous les otages détenus à Gaza, le 7 juillet 2025 à Tel-Aviv. (Ammar Awad/REUTERS)
publié le 10 juillet 2025 à 7h43

Les signaux positifs continuent à se multiplier des deux côtés. Le Hamas a annoncé mercredi 9 juillet au soir avoir accepté de libérer dix otages israéliens, après que le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou a fait part de son optimisme quant à un accord sur une trêve à Gaza, dévastée par la guerre.

«Bien que les négociations demeurent difficiles en raison de l’intransigeance de l’occupation [Israël, ndlr], nous continuons de travailler avec sérieux avec les médiateurs (Qatar, Etats-Unis, Egypte) pour surmonter les obstacles», a dit le mouvement islamiste palestinien, en allusion aux négociations indirectes à Doha avec Israël qui ont débuté dimanche. «Dans un souci de faire aboutir les efforts, le mouvement a fait preuve de la souplesse nécessaire et a accepté de libérer dix prisonniers», a-t-il ajouté dans un communiqué.

Sur 251 personnes enlevées durant l’attaque du 7-Octobre, 49 sont toujours retenues à Gaza, dont 27 ont été déclarées mortes par l’armée israélienne.

Selon le communiqué du Hamas, «les questions essentielles font toujours l’objet de négociation, en premier lieu l’acheminement de l’aide [à Gaza], le retrait de l’occupation du territoire et des garanties pour un cessez-le-feu permanent».

«Bonnes chances»

Après avoir rencontré lundi et mardi Donald Trump à Washington, Benyamin Nétanyahou a déclaré à Fox Business Network : «oui, je pense que nous nous rapprochons d’un accord. Je pense qu’il y a de bonnes chances que nous l’obtenions». Le président américain presse son homologue israélien, qui se trouve toujours aux Etats-Unis, de parvenir à un accord pour mettre fin à la guerre.

Le chef de la diplomatie israélienne Gideon Saar a lui aussi jugé «possible» un accord. Pour le chef d’état-major israélien, Eyal Zamir, ce sont les opérations de l’armée qui ont «fait avancer un accord». «Nous avons sérieusement affaibli les capacités militaires et gouvernementales du Hamas», a-t-il estimé mercredi. «Grâce à la puissance opérationnelle, les conditions ont été créées pour avancer vers un accord de libération des otages.»

Mardi, l’envoyé spécial de Trump pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a dit espérer un accord «d’ici la fin de la semaine» sur une trêve de 60 jours et une libération d’otages, mais le Qatar a dit que les discussions «prendraient du temps». Le projet d’accord prévoit, selon lui, le retour de 10 otages vivants et des corps de neuf autres.

Après 21 mois d’une guerre dévastatrice, l’armée israélienne a poursuivi ses bombardements sur la bande de Gaza affamée, assiégée et dévastée, qui ont tué 22 Palestiniens dont six enfants selon la Défense civile locale mercredi.

De son côté, l’armée israélienne a annoncé la mort d’un de ses soldats tué à Khan Younès (sud) en se défendant selon elle contre des assaillants sortis d’un tunnel et ayant tenté de le capturer.

L’attaque du 7-Octobre a entraîné la mort de 1 219 personnes côté israélien, en majorité des civils, selon un décompte de l’AFP réalisé à partir de données officielles israéliennes. A Gaza, au moins 57 680 Palestiniens, majoritairement des civils, ont été tués dans l’offensive de représailles israélienne, selon des données du ministère de la Santé du Hamas, jugées fiables par l’ONU.

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