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Enquête

Yacht saisi, hôtel particulier aux enchères... Récit de l’inexorable déroute financière d’un prince saoudien lâché par MBS

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Les biens à Paris, Londres ou Megève de Fahd bin Sultan bin Abdulaziz al Saoud ont été saisis par ses créanciers et il se retrouve aujourd’hui empêtré dans différentes procédures judiciaires.
Mohammed Ben Salmane à gauche et le prince Fahd bin Sultan à droite. (Photomontage Libération/AFP. DR)
publié le 1er juin 2025 à 12h52

On a beau être membre de la famille royale en Arabie Saoudite, gouverneur de la province de Tabouk, fils du prince Sultan, inamovible ministre de la Défense de 1962 à 2011, on n’en reste pas moins un citoyen ordinaire. Surtout en Europe, ou Credit Suisse, son principal créancier, a fait saisir, en 2023, son chalet à Megève (Haute-Savoie), puis son yacht de 82 mètres (Sarafsa), baignant en Méditerranée française.

Cette année, la banque, qui vient d’être rachetée par UBS, frappe cette fois à la porte de sa demeure au Royaume-Uni : en avril, des policiers locaux ont saisi les meubles, mais n’ont rien pu faire pour le golf attenant, complètement défraîchi faute d’entretien. Car, comme bien d’autres membres de la famille régnante al Saoud, Fahd s’offrait volontiers, à Credit, un bateau ou un palace quand bon lui semblait, sur un coup de tête. Sauf qu’il faut bien rembourser un jour.

Son frère aîné Khalid, lui-même ancien vice-ministre saoudien de la Défense, semble dans la même panade. Son luxueux penthouse londonien (2 694 m², quarante chambres), a récemment été mis en vente au prix record de 165 millions d’euros -

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