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Un Japon sans nucléaire est possible pour 2030, selon un ministre

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Le ministre de l'Industrie estime qu'un abandon de l'énergie nucléaire d'ici 18 ans ne serait pas forcément néfaste à l'économie du pays.
Yukio Edano en conférence de presse à Tokyo le 16 juin 2012. (Photo Kim Kyung Hoon. Reuters)
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publié le 7 août 2012 à 8h33

Le ministre japonais de l'Economie, du Commerce et de l’Industrie a jugé mardi envisageable que le Japon se passe complètement d'énergie nucléaire à partir de 2030, sans que cela ne porte préjudice à l'économie du pays.

«Nous pouvons le faire», a déclaré Yukio Edano, lors d'une conférence de presse, en réponse à une question sur les conséquences négatives d'un éventuel arrêt total des réacteurs d'ici là.

Le gouvernement nippon planche actuellement sur la définition d’un nouveau bouquet énergétique, près d’un an et demi après l’accident nucléaire de Fukushima qui a rendu caduc l’objectif antérieur d'élever la part du nucléaire d’un peu moins de 30% de la production d'électricité à 53% d’ici à 2030.

Les autorités étudient actuellement trois scénarios possibles d’ici à 2030 : se passer totalement d'énergie nucléaire, baisser sa part à 15% de l'électricité ou ne la réduire que marginalement, entre 20 et 25% de l'électricité produite.

«Je ne pense pas que le scénario "zéro" soit négatif pour l'économie japonaise», a souligné Yukio Edano.

«Au contraire, il favoriserait la croissance car il faudrait développer les énergies renouvelables et améliorer notre efficacité énergétique, ce qui soutiendrait la demande intérieure», a-t-il précisé.

Des experts désignés par le gouvernement ont précédemment affirmé qu'un scénario «zéro nucléaire» réduirait de 1,2% à 7,6% le produit intérieur brut de la troisième puissance économique mondiale en 2030.

Le sentiment an

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