«Ça devient désolant, je ne vois pas pourquoi on s’en prend à une école», souffle Mario. Tee-shirt vert olive et pantacourt, le sexagénaire patiente ce lundi 2 juin à la mi-journée devant le groupe scolaire Nové Josserand, dans le IIIe arrondissement de Lyon (Rhône), avant de récupérer ses petits-enfants pour la pause déjeuner. Des croix gammées, des étoiles de David, des messages antisémites et des tags propalestiniens : ces inscriptions «inquiétantes», juge le grand-père, ont été découvertes durant le week-end sur les tableaux et les murs de trois salles de classe. Elles ont depuis été effacées par les services de nettoyage mandatés par la mairie. Alors que du matériel et du mobilier ont été dégradés dans les locaux, un feu s’est également déclaré samedi soir dans les toilettes extérieures de l’école primaire. Vite maîtrisé par les pompiers, l’incendie n’a suscité que des dégâts partiels.
Labiadh, barbe soignée et polo bleu clair, partage l’inquiétude de Mario, «pour nos enfants, pour leurs parents, pour l’enseignement en général». «Quelle que soit sa religion, il