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A la barre

Effondrements de la rue d’Aubagne : prison ferme pour trois copropriétaires, deux ans avec sursis pour un ex-adjoint au maire

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Effondrements de la rue d'Aubagne à Marseilledossier
Le tribunal correctionnel de Marseille s’est prononcé ce lundi 7 juillet après l’effondrement, en novembre 2018, de deux immeubles du centre-ville qui avait causé la mort de huit personnes.
Des personnes rassemblées le 3 novembre 2024 sur les lieux du drame, six ans après l'effondrement des deux immeubles de la rue d'Aubagne. (Patrick Gherdoussi/Libération)
par Stéphanie Harounyan, correspondante à Marseille
publié le 7 juillet 2025 à 11h55
(mis à jour le 7 juillet 2025 à 12h13)

Comble de l’ironie, c’est le malaise à la barre d’un propriétaire du 65, rue d’Aubagne, à qui le tribunal venait d’annoncer sa condamnation, qui résume l’extrême tension concentrée, ce lundi 7 juillet, dans la salle des procès hors norme du tribunal correctionnel de Marseille. Les nombreuses parties civiles ont, elles, gardé leur sang-froid durant les deux heures d’ultime audience du procès des effondrements de la rue d’Aubagne. Les familles des huit victimes emportées dans les décombres de leur immeuble le 5 novembre 2018, aux côtés des dizaines de personnes délogées les semaines suivantes, attendaient pourtant depuis plus de six ans – et encore six mois de réflexion judiciaire – que la justice désigne des responsables.

La salle n’a pu retenir un bruissement lorsque le président, Pascal Gand, a relaxé deux des propriétaires jugés pour «soumission de personnes vulnérables à des conditions de logement indignes». Relaxe également pour Marseille Habitat, bailleur municipal, propriétaire de l’immeuble (vide) du numéro 63, ainsi que pour ses représentants légaux, poursuivis pour «homicide invo

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