Sensibiliser, aménager et pénaliser. Tels sont les axes du nouveau plan de lutte contre les mégots de cigarettes, dévoilé ce mardi 20 mai par la mairie de Paris. L’objectif : alléger le travail des agents de propreté qui ramassent entre 4 à 5 millions de mégots chaque jour dans les rues de la capitale.
«60 % des cigarettes fumées dans l’espace public finissent par terre», rappelle ce mardi la municipalité dans un communiqué. Et au total sur l’année, plus de 350 tonnes de fins de cigarettes sont ramassées par les agents de propreté.
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Cette chasse aux mégots, qui s’inscrit dans un plan plus large de réduction des déchets dans la capitale, comprend dix mesures. Pèle mêle, la distribution gratuite de 400 000 cendriers de poche par les agents municipaux et les buralistes, l’installation de nouveaux éteignoirs sur les poubelles, davantage de «cendriers sondages» carburant au nudge ou encore davantage de soutien pour les actions de nettoyages participatifs.
Durant l’été, les sites parisiens particulièrement fréquentés par les touristes et les riverains seront l’occasion d’y distribuer des cendriers et d’y mener des opérations de sensibilisation.
«Ici commence la Seine»
Les cafés et restaurants disposant de terrasses ouvertes seront également incités à mettre des cendriers à disposition de leurs clients.
Côté urbanisation, la ville prévoit donc d’installer des clous en métal autour des bouches d’égout, avec la mention «Ici commence la Seine». 177 zones telles que les campus ou encore les rues commerçantes vont être aménagés.
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Dans cette démarche, la mairie de Paris met en avant un double enjeu économique, avec «un coût pour la collectivité estimé à 10 millions d’euros par an», et bien évidemment environnemental : «un seul mégot contenant 4 000 substances chimiques et pouvant polluer jusqu’à 500 litres d’eau».
Une cigarette met entre quatre et douze ans pour disparaître. Elle dégage des métaux lourds et des polluants comme la nicotine, le cadmium et le plomb, des substances toxiques qui sont nuisibles à l’environnement. Même jetés dans les caniveaux, les mégots finissent par polluer les égouts et l’eau de la Seine.
Côté répression, rien ne change. La police municipale continuera à verbaliser d’une amende de 135 euros les fumeurs pris en flagrant délit de jet de mégots.