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Etape 1

Sur le Tour de France, c’était une première journée terrils

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La Grande Boucle a lancé son été ce samedi 5 juillet depuis Lille. Une étape comme une ode à la mémoire de cette terre du charbon, et une course éprouvante, faite de chutes et de tension.
Le peloton du Tour de France à Liévin, ce samedi. (David Pintens/Belga via AFP)
publié le 5 juillet 2025 à 19h38

Après la côte de Notre-Dame-de-Lorette et sa nécropole des morts de la Grande Guerre, l’horizon s’est ouvert comme un éventail et c’était un paysage mémorialiste. Toute l’étendue de la terre du Nord, tavelée de terrils et qui surgissent comme des monts couleur suie ; les corons qui vertèbrent toutes les villes ; les chevalements autant que les beffrois ; même Bollaert, le stade de Lens, où l’on clame que cette «terre, c’était le charbon».

Peu avant, c’était l’après-midi et pourtant, le peloton a longé l’église de Saint-Amé de Liévin et son horloge paralysée, restée à 6 h 17, l’heure de la catastrophe commémorée il y a quelques mois, les cinquante ans de la mort de 42 ouvriers le 27 décembre 1974. Sur un mur de briques rouges, devant un Point.P, à côté de l’ancienne fosse 3-3bis dont il ne reste que le chevalet de métal, un long gémissement en lettres d’or sur une plaque de marbre : «Passant, je t’en prie un instant, arrête-toi. J’ai vu la longue marche des mineurs, défilant le long de mon pan, quelle que soit l’heure, vers leur besogne marchant du pas des gens pressés, en to

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